Si l’on pense aux cabinets d’autres psychothérapies et aux références que l’on peut avoir, dans celui du psychiatre ou du psychanalyste on imagine qu’il y a un canapé pour s’allonger. Si on parle de celui du psychologue ou de l’orthophoniste on est à peut prés assurés d’être assis en face à face. Mais alors qu’en est-il pour l’art-thérapie ? Le cabinet d’art-thérapie, ressemble à un atelier d’artiste ou atelier de peinture! On peut être surpris par sa forme ou enthousiasmé par le lieu mais aussi déstabilisé « par son aspect inhabituel »*. Mon cabinet est un espace aux murs blancs, sans décoration, dans lequel on trouve à sa disposition des matériaux. D’un coté de cette salle, il y a une grande étagère avec les outils du peintre : des gouaches de couleurs, des encres de couleurs, des pastels gras et secs, des crayons, du fusain etc., des pinceaux de toutes sortes, des palettes de toutes tailles et non loin un lavabo. Dans le reste de l’espace il y a des tables, des tabourets, un chevalet et un endroit où sont stockées les feuilles. Le patient est habillé d’un tablier et le revêtir annonce le début de la séance. Ce cadre est sécurisant et permet au patient de s’engager dans le processus de création. Dans cet espace neutre il est mobile, debout ou assis, il peut travailler sur une table, sur un chevalet ou au mur. Sa posture peut varier dans l’espace et le temps de la séance, il se déplace à la recherche de matériaux, il se met en action pour réaliser une ou plusieurs productions et en fin de séance il nettoie ses outils. Ensuite les production des patients sont rangées dans des cartons à dessins personnels avec leurs prénoms sur la couverture extérieure.
*Art-thérapie et enfance, Contextes, principes et dispositifs, A-M. Dubois et C. Montchanin, Elsevier Masson, 2015.
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