L’art est utilisé dans des circonstances thérapeutiques, comme lors des séances d’art-thérapie, mais également dans des activités non thérapeutiques, ludiques ou professionnelles. Le fait de peindre ou de dessiner, lors d’ateliers occupationnels créatifs et récréatifs, peut apaiser notre mental galopant. Mais soigne-t-il pour autant ? Un membre de ma famille me disait récemment que colorier des mandalas lui faisait du bien. Ce n’est pas pour autant qu’elle s’est engagée dans une thérapie, ni même qu’elle en ait eu besoin. Dans les deux cas il ne s’agit pas du même cadre ni du même objectif final. Dans le cadre de l’art-thérapie, l’art est un outils thérapeutique et la pratique artistique est le moyen principal de communication et d’expression. Mais ce n’est pas « l’art en lui-même qui est susceptible de soigner, c’est-à-dire, d’induire un changement, c’est une pratique artistique, mise en oeuvre selon des modalités bien définies »*. C’est en effet la connexion du patient avec sa créativité, son engagement dans le processus thérapeutique, dans le cadre défini de l’atelier, dans la régularité des séances, et dans l’alliance avec son art-thérapeute, qu’il se produit un changement vers un mieux être.
*A-M.Dubois, Art-Thérapie, principes, méthodes et outils pratiques, Elsever Masson, 2013
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