Le mot résilience est employé dans les sciences physiques pour désigner l’aptitude d’un matériau à résister aux chocs et à reprendre une forme convenable. D’après Boris Cyrulnik, il a été repris en psychologie et chez Freud comme métaphore pour « illustrer l’idée qu’un être humain peut résister à un trauma, tenir le coup et redémarrer ». C’est donc sa capacité à surmonter les chocs traumatiques tout en continuant à se projeter dans l’avenir, à bien se développer, malgré la présence d’évènements déstabilisants, de conditions de vie difficiles et des traumatismes sévères. Il y a trois étapes : le traumatisme, l’état dépressif, l’assimilation du deuil avec survenue de la résilience. D’abord, la personne résiste à la désorganisation psychique en mettant en place des mécanismes de défense qui lui permettent de s’adapter et de survivre à la réalité traumatisante. Puis vient l’intégration du choc, suivi de la réparation. L’individu intègre l'évènement, il ne l’oublie pas, il ne s’efface pas, il « vit avec » ses traumas, et les intègre afin qu’ils viennent de moins en moins impacter sa vie. Après l’effraction du traumatisme, il y a un rétablissement progressif des liens sociaux, puis une reconstruction à partir de l’adversité. Cela passe par la nécessité de donner un sens à sa blessure. L’évolution de ce processus correspond à l’aptitude de l’être humain à retrouver sa capacité d’espérer. Il pourra alors s’inscrire dans un projet de vie, et des choix personnels. Evidement ce n’est pas sans effort et sans accompagnement, mais l’art-thérapie et son langage non verbal peuvent vous aider.
guillemettelorin
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