Certaines unités de soins contre le cancer font appel à des art-thérapeutes. Ils travaillent avec les patients à l’annonce de la maladie, pendant le traitement et après la fin de traitement. Le premier objectif est de sortir les patients de la maladie pour qu’il ne soit pas que leurs maux. Mettre à distance la souffrance pour exprimer, projeter, déposer quelque chose de soi dans l’objet malléable (l’argile) et palpable (le tableau, la sculpture, le dessin). Ils restent des êtres à part entière avec des envies et des plaisirs. Lors de la séance ils s’extraient de leurs préoccupations quotidiennes, la douleur physique, la fatigabilité, le corps qui change, des peurs qui surgissent, des difficultés relationnelles qui s’installent, pour se plonger dans la créativité. Le traitement étant fatiguant, intrusif, douloureux, le deuxième objectif est de travailler avec les ressources saines de la personne. Les médiations artistiques arts-plastiques ne mobilisent pas beaucoup de parties du corps (bras et mains), demandent peu forces et de resources moteur (sauf pour le modelage). Le troisième objectif est de retrouver l’estime de soi, le patient se dévalorise car il n’arrive plus à faire certaines choses, comme précédemment, car il est affaibli. Il retrouve confiance en lui et ses capacités, lorsqu’il réalise ce qu’il est capable de créer. La quatrième étape est de lui procurer du bien être et un apaisement de son mental, du calme. Cela améliore leur qualité de vie et à réduire le stress, face à la régularité du traitement. Cela leur offre la possibilité d’exprimer leurs émotions comme la peur, la colère, la tristesse, la frustration et l’isolement. De parler de leurs relations à leurs proches. Elle devient un support à ses blessures et l’amène tranquillement à se rencontrer et se reconstruire autrement.
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