Les addictions, sous toutes leurs formes, sont des conduites et pratiques, qui font des ravages sur le corps. Elles entrainent la personne dans un cycle infernal de consommation, de recherche de plaisir temporaire, pour faire cesser une souffrance, puis dans le manque physique et psychique qui la pousse à recommencer. Ainsi se créé la dépendance à la substance et la privation de liberté de ne pas recommencer. La personne s’isole, se désinvestit au travail, en famille, de ses liens sociaux, de ses autres plaisirs et se met en danger (maladies, accidents etc.). J’ai eu l’occasion de rencontrer une patiente, qui avait une addiction à l’alcool. Sa venue en séances d’art-thérapie groupal a pris plusieurs mois, a été progressive, avec des rechutes, des absences, puis est devenue régulière, d’une à plusieurs fois par semaine. Les premières séances, elle pouvait parfois avoir des troubles physiques (tremblement, mal être etc.). Mais la psychothérapie non verbale, au cours de laquelle elle ne nommait pas son addiction, mais se reconnectait à sa créativité, l’a remise dans le mouvement de la vie. Son intérêt pour l’art et la pratique artistique, les bienfaits qu’elle en ressentait, ont été un déclencheur pour diminuer sa consommation d’alcool puis l’arrêter. Le sevrage n’est pas le seul objectif, mais il permet de réduire les risques, stopper la perte de liberté et de contrôle, pour aller vers un changement interne et une transformation physique et psychique. Elle y est arrivée grâce à sa motivation et à sa volonté de sortir de la dépendance. Elle a trouvé en elle les ressources nécessaires pour reprendre confiance en elle, améliorer l’estime de soi et pour retrouver des perspectives en s’appuyant sur l’art-thérapie. L’art-thérapie est une bonne indication, en complément d’un suivi psy, sur le long terme.
guillemettelorin
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